À côté de ces emplois « maison », la blanchisserie accueille régulièrement des collaborateurs primo-arrivants, via le mécanisme de mise à l’emploi du CPAS. C'est un choix délibéré de l’entreprise, qui prône la multiculturalité. L’expérience a débuté il y a 5 ans avec l’intégration de deux personnes de Côte d’Ivoire, dont l’une est aujourd’hui responsable du secteur blanchisserie. L’entreprise emploie depuis lors des collaborateurs issus de Palestine, Syrie, Cameroun, Pakistan, Liban. En quelques années, 5 primo-arrivants ont ainsi pu prolonger leur formation par un contrat traditionnel.
L’entreprise pointe le fait que ces collaborateurs sont souvent des diplômés qui acceptent de s’engager dans une fonction d’ouvrier de production avec beaucoup d’humilité, et une réelle volonté de s’intégrer dans l’équipe et dans la société en général. Ils et elles apportent leurs compétences, comme la connaissance des langues, ou leur maîtrise de techniques comme la soudure, la mécanique…

Un des défis consiste à valider que les instructions, notamment celles relatives à la sécurité, soient bien comprises par tous, au-delà de la langue maternelle. La solution vient souvent d’un autre membre de l’équipe qui parle la langue d’origine. Reste encore le recours à des pictogrammes.

Enfin, il y a un objectif général de rentabilité à atteindre. La blanchisserie travaille avec des clients professionnels qui ont – et c’est normal - un degré d’exigence élevé. Au quotidien, il s’agit dès lors de maintenir des standards de qualité et un niveau important d’activité : la blanchisserie traite une tonne de linge par jour.