Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité

Le SDG 15 relatif à la préservation des écosytèmes terrestres, la gestion des forêts, la dégradation des sols et l’appauvrissement de la biodiversité invite les entreprises, à titre d'exemples, à :

Restaurer les écosystèmes terrestres

Participer aux opérations de restauration ou de préservation d’écosystèmes dégradés ou d’espèces en voie d’extinction.
Contribuer à la gestion durable des parcs naturels et des zones protégées.
Valoriser son foncier disponible en mettant en place des espaces favorables à la biodiversité (végétalisation ou habitats spécifiques) et créant des continuités écologiques :

  • Reboiser / reforester les espaces défrichés non utilisés par l'entreprise.
  • Planter des haies mixtes sur site favorisant la nidification et les pollinisateurs.
  • Assainir les terrains pollués sur site, éventuellement avec des plantes ad hoc.
  • Eviter les grandes pelouses exposées au vent, à la sécheresse et lessivages par pluie abondante.
  • Convertir les surfaces bétonnées (routes, parkings) au moyen de revêtements perméables permettant la végétation et l'écoulement des eaux (gravier, pavés, dalles perforées).
  • Aménager des espaces pour la faune sur site: perchoirs, nichoirs, ruches, arbres fruitiers, haies mixtes, prés fleuris ...
  • Conclure un partenariat avec une ONG ou association ( Natagora/ WWF) pour développer un plan nature sur site ou faire un inventaire avant/après aménagement.
  • Compenser ses émissions de GES en crédits carbone destinés à la reforestation.
Participer à la lutte contre le braconnage et la biopiraterie en mettant en place un plan de vigilance interne et en cessant de travailler avec ceux qui ne respectent pas ces principes.

Supprimer les impacts de ses activités sur les écosystèmes, la forêt, la biodiversité

Identifier les sources de pollution et de déchets liées à ses activités ainsi que les impacts engendrés sur l’eau et les écosystèmes liés.
Respecter la séquence ERC (Éviter, Réduire, Compenser) pour traiter ses impacts (fragmentation et destruction d’habitats, pollution, surexploitation, dissémination d’espèces envahissantes, changement climatique, etc.) sur la biodiversité dans l’ensemble des décisions, afin de ne pas recourir à la compensation sans avoir étudié et pris en compte de manière approfondie les deux premières étapes.
Réaliser une étude d’impact pour ses nouveaux projets d’aménagement de site afin d’identifier les enjeux de biodiversité et y remédier.
Identifier les dépendances de son activité à la biodiversité et aux écosystèmes (ressources utilisées, services écosystémiques bénéfiques pour l’entreprise, etc.) et travailler avec ses parties prenantes pour la mise en place d’un plan de gestion de risque et de préservation.
Avoir un système de partage des bénéfices tirés de la découverte de propriétés génétiques commercialisables avec les parties prenantes qui y ont contribué.
Intégrer les enjeux de biodiversité dans les travaux d’innovation, de recherche et de développement pour proposer des produits et services plus durables, notamment via le biomimétisme.
S'approvisionner en bois/mobilier labelisé FSC – PEFC, ne plus acheter d'essences de bois ou d'objets faits à partir de matières premières naturelles ou animales menacées ou controversées (tek, cashmere, plumes, corail, peaux, certains cuirs, ...).
S'approvisionner en café / céréales / matières premières agricoles issues d'agriculture durable / raisonnée, acheter, par exemple, des produits certifiés UTZ ou Rainforest Alliance.

Mobiliser ses parties prenantes

Sensibiliser ses collaborateurs aux enjeux de biodiversité, expliciter les liens entre leurs activités et la dégradation des écosystèmes, et les accompagner dans l’évolution de leurs métiers pour intégrer les changements nécessaires.
Participer à des projets d’éducation et de sensibilisation à la biodiversité ainsi qu’à des projets de recherche scientifique sur ces enjeux.
Intégrer des critères « biodiversité » dans la politique achat, former et accompagner ses fournisseurs et clients dans l’intégration des enjeux de biodiversité dans ses activités, produits et services pour transformer l’ensemble de la chaîne de valeur.

Parmi les 9 cibles et 3 moyens de l'objectif 15, nous avons retenu les 5 applicables aux entreprises wallonnes

Cible

15.1.

D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les forêts, les zones humides, les montagnes et les zones arides, conformément aux obligations découlant des accords internationaux

Cible

15.2.

D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le reboisement au niveau mondial

Cible

15.3.

D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des sols

Cible

15.5.

Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel, mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces menacées et prévenir leur extinction

Cible

15.6.

Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale

Ces entreprises wallonnes qui agissent pour la vie terrestre !